Plasticienne installée à Nancy, Marina Uribe tisse des récits de vie, sagas humaines, chroniques végétales ou encore légendes animales. Elle contemple, observe son environnement, questionne ses origines et son futur. Sa double-culture franco-colombienne nourrit tous ses projets.

Son travail associe installations textiles, audio-vidéos, tissages, gravures et dessins. Sa pratique se situe à la croisée des supports analogiques et numériques. Le tissage et le feutre lui permettent notamment d’entretenir des gestes ancestraux et traditionnels, de mettre en avant un patrimoine au cœur des préoccupations sociétales actuelles.

L’écoute fait partie des premières étapes de sa démarche de transmission. Elle crée des liens entre le Faire et le Rêve. Elle établit des passerelles entre ses deux cultures, à partir de mythes fondateurs ou de légendes sud-américaines, et nous donne à voir un certain pragmatisme de ce continent. Grâce à ses performances-ateliers de création de feutre, elle amène son public à une réflexion autour du geste et du faire ensemble.
Elle expérimente un lien plus direct encore, entre l’art contemporain et le public, au sein du collectif “La dynamique des choses”, espace d’échange et de création entre 5 artistes femmes, depuis 2021.

Les oiseaux, les plantes, la lumière, les rêves, la rosée sur la toile d’araignée, les feuilles mortes, les chants d’oiseaux, le travail de la laine… sont autant de formes alternatives “d’être” que Marina nous donne à voir, dans un esprit de rassembler et de transmettre.

En étant toujours vigilante aux problématiques de son temps avec la volonté constante
de mettre en valeur les paradoxes et les poésies du monde actuel, Marina axe ses récentes recherches sur des questions écologiques : disparition des oiseaux, sécheresse, inondation, mais aussi le rapport à l’identité et au travail de la mémoire, à l’histoire politique, écologique et migratoire qui se joue entre la France et la Colombie.